Voici les éléments et les interrogations qui m'ont été transmis par Madame Rocher Caspar. Si l'un de ces éléments vous rappelle un souvenir, si vous avez une réponse (même minime) à l'une de ses questions, n'hésitez pas à me contacter, je lui transmettrai votre message. Merci ! Écoutons Madame Rocher Caspar: |
« J'ai décrypté les notes écrites par mon père le Lieutenant Roger Caspar pendant son évasion par les Pyrénées en 1943. [Parti du Doubs] Il est arrivé à Lourdes le 1er septembre 1943 et a été récupéré par les douaniers espagnols le 8 septembre 1943. Il a fait la traversée seul. Il a été emprisonné à Jaca, Huesca (un groupe d'environ 25 français le 23 septembre), Saragosse et Miranda. Il est resté à Miranda du 28 octobre au 24 novembre 1943. Puis aux Arènes de Malaga il a été embarqué pour le Maroc le 29 novembre 1943 probablement à bord du Gouverneur Général Lépine. |
Aidez Madame N. ROCHER CASPAR à retrouver le parcours de son père, le Lieutenant Roger CASPAR, Évadé de France, Mort pour la France à Sienne, le 2 juillet 1944 |
LISEZ le TEMOIGNAGE de Madame Nicole ROGER CASPAR à la page suivante. Retrouvez les NOTES écrites par son père durant son héroïque mais hélas trop bref parcours…. |
Le Général JUIN, commandant le CEFI en Italie, dec 43/ août 44 |
Le Lieutenant CASPAR a appartenu au 3e RTA et au 4e RTT (7e Cie). C'est sous la bannière de cette unité qu'il est Mort pour la France, avec plusieurs de ses hommes, le 2 juillet 1944, aux portes de SIENNE dans l'attaque de Monsindoli. Le 4e RTT était intégré à la 3e DIA (Division d'Infanterie algérienne), sous les ordres du Général de Monsabert. Voici la citation à l'Ordre de l'Armée, qu'il reçut à titre posthume: « Caspar Roger, lieutenant au 4e R.T.T., officier d'un calme impressionnant et d'un courage tout à fait exceptionnel. A la tête de sa compagnie, a mené sans répit depuis le 19 juin 1944, des attaques incessantes qui eurent pour effet de conduire le bataillon à Sienne en moins de deux semaines. Est tombé glorieusement avec tous ses cadres le 2 juillet 1944, pendant l'attaque de la ferme Monsindoli, dont la position était d'une extrême importance pour la suite des opérations. Chef splendide, mort en héros ». |
Le Général de Monsabert en Italie |
Roger CASPAR 1912/1944 |
Si vous avez des informations, si « vous y étiez » … si vous avez des détails lus, des références, ou pourquoi pas des photos… sur les actions précises du 4e RTT entre son arrivée à Naples le 25 mars 1944 et Sienne, le 2 juillet, date de la mort du jeune lieutenant Caspar, notamment sur l'attaque de Monsindoli… Soyez gentils de prendre contact ! Merci ! Toute information, même minime, peut être précieuse à Nicole Rocher Caspar. |
Les arènes de Malaga |
Le « Gouverneur général Lépine » |
« Roger Caspar est né à Paris le 29 juin 1912. Fils d'officier, il suit d'abord les cours du Prytanée militaire de la Flèche, où il se révèle déjà tel qu'il sera dans toute sa vie : cœur chaud et tête froide. En 1929 il entre au lycée Gouraud et termine ses études secondaires en 1931 avec le titre de bachelier en philosophie. Ce futur candidat à Saint-Cyr se prépare aux grandeurs et aux servitudes du métier militaire, en entrant dans la classe de Première supérieure du lycée Gouraud. Et sans doute sacrifie-t-on sa vie de meilleur cœur pour une civilisation dont on connaît mieux les charmes secrets. Mais ce n'est là pour lui qu'une étape. La tradition familiale, la vocation personnelle l'appellent dans la voie où l'attend son destin héroïque. Le voici à Besançon, en « corniche ». Admissible en 1934, il pourrait se représenter avec les plus grandes chances de succès, mais il a hâte d'agir. Il s'engage donc dans un de nos plus fameux et plus durs régiments de l'est : le 152e R.I. à Colmar. Il se plie à la vie rude, aux besognes ingrates du soldat, comme il s'était exercé aux subtiles discussions littéraires. Sa valeur est si évidente qu'on ne tarde pas à lui confier des responsabilités de chef. Il est nommé en octobre 1936 sous-lieutenant au 60e R.I. puis lieutenant deux ans après. La guerre éclate. Pour lui comme pour tant d'autres, c'est une déception. Le sort lui refuse l'occasion de mesurer ses forces et la France semble s'écrouler dans une irréparable catastrophe. Mais il n'est pas de ceux qui perdent courage. Il court après ce destin qui se dérobe. L'armée d'Afrique reprend la lutte ; il n'y peut tenir, il faut qu'il rejoigne ceux qui se battent. Il laisse une femme, trois jeunes enfants tendrement aimés, et il part, franchit les Pyrénées, subit trois mois d'internement humiliant dans les geôles d'Espagne pour arriver enfin au Maroc. Encore des mois de patience avant d'entrer dans la lutte. Enfin, il est envoyé avec des renforts en Italie. Là encore il faut ronger son frein dans un C.I.A. près de Naples. Il est, à force d'insistance, affecté au 4e R.T.T., ce régiment illustre entre tous par les farouches combats du Belvédère. Cette fois il a trouvé ce destin qu'il a tant cherché. Ses chefs n'hésitent pas à lui confier une compagnie. Avec quel allant ne l'entraîne-t-il pas à travers cette Toscane où tout rit aux regards éblouis des Français : le soleil, les villes d'art, la victoire. Et c'est en pleine ivresse de gloire qu'il va tomber à la tête de ses hommes, au cours d'une furieuse attaque. » Source: http://www.lyceefr.org/aaegd/gouraud/livredor/caspar.htm |
R. CASPAR au Lycée Gouraud à RABAT |
SIENNE est libérée le lendemain... Les Français à Sienne, 3 juillet 1944 Source ECPAD |
Les 3 jeunes enfants du Lt Caspar |
RETOUR vers Evadés de France |
Retour vers www.effelle.fr/francais-libre |
août 08 |