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« Eté 43, De Cahors à Londres, en passant par l'Espagne...» d'après le récit de Matthias CARRASCO St Mandrier, Cahors, Foix , Lerida, Barcelone, Gibraltar, Londres |
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« Après une nuit en mer , débarquement en fanfare avec piquet d'honneur, discours d'un général et buffet garni, puis on nous amena en camion jusqu'au camp de Médiouna. Quelques jours de visites médicales et d'épouillage, puis nous fûmes longuement interrogés par la Sécurité Militaire avant d'être "démarchés" par des sergents recruteurs pour rejoindre De Gaulle ou Giraud….. Je choisis comme mes compagnons le premier avec non pas la Marine dont je ne me considérais plus le "pupille" mais l'aviation, avec l'ambition de devenir pilote ou tout au moins de voler; et je m'engageai pour la durée de la guerre à Casablanca, au grand désespoir de ma famille qui comptait me récupérer pour achever mes études à Mostaganem. Mais je ne serai pas pilote n'ayant pas réussi les multiples visites médicales de sélection à Rabat. Je m'en consolai en rejoignant d'autres évadés au camp d'entraînement de parachutistes à Oujda. A la fin de mes classes je pus enfin avoir une permission pour retrouver ma mère et mes sœurs, en l'absence de mes frères mobilisés ailleurs. Je rejoignis alors mon détachement à Blida en attendant le regroupement à Mers-El-Kebir pour l'Angleterre. Début Avril 1944 notre convoi appareilla vers Gibraltar, puis avec une cinquantaine d'autres bateaux rallia le port de Liverpool après une traversée de 12 jours. Là, je débarquai du "Capetown Castle" avec un groupe d'évadés de toutes armes, en majeure partie de la 2eme DB, afin de rejoindre le centre du "Patriotic School" dans les environs de Londres. » |
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« Après une semaine d'interrogatoires des Services Spéciaux pour vérifier sans doute si nous étions bien des volontaires et non des agents infiltrés de l'ennemi… je fus dirigé sur le dépôt de Camberley pour ensuite être affecté à l'Etat Major des Forces Aériennes de la France Libre à Londres. » |
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« Après avoir côtoyé depuis ma modeste affectation Pierre Dac à la maison des Français Libres, le baron de Rothschild à l'Etat Major avec ses filles A.F.A.T, Romain Gary, Clostermann, Jules Roy et d'autres Compagnons de la Libération, je vécus enfin la grande liesse des Londoniens à la capitulation de l'Allemagne en Mai 1945, sous les feux d'artifice succédant aux explosions quotidiennes des V1 et des V2 sur la capitale. » |
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Ses décorations Médaille Militaire, Croix de la Valeur Militaire, Médaille des Evadés, Croix du Combattant Volontaire de la Résistance, Médaille d'Honneur de la Police, Médaille d'Argent pour Actes de Courage et de Dévouement, Diplôme de Porte-drapeau, Grand Invalide de Guerre au titre 1939/1945. |
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« En Novembre je fus rapatrié sur Paris, puis Alger dans les soutes d'un B-26 reconverti en transport de troupes. Et démobilisé avec un viatique de 1.000 francs de l'époque pour rejoindre les miens en Oranie. J'avais alors 19 ans et toutes mes illusions de "Français Libre"-"Pied Noir"… » Mathias Carrasco. |
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Matthias CARRASCO est aujourd'hui le Trésorier de l'Association (Var, Alpes Maritimes, Corse, Haute Provence) des Combattants Volontaires Evadés de France par l'Espagne. |
