1944

Le QG 75, stationné à St Cloud, passe la frontière Tunisienne le 3 janvier 44. Ce QG étant destiné à piloter les divisons FL, il s'installe à Grombalia- Hammam Lif dans les environs de la 1ère DFL du général BROSSET.

L'hiver se passe en Tunisie pour y acquérir une formation sur le matériel américain.

Puis le général JUIN forme et prend le commandement du CEFI, Corps expéditionnaire Français en Italie. Certaines unités s'y rendent dès décembre 43. La 1°DFL et le CQG 75 débarquent dans la deuxième quinzaine d'Avril 44 à Naples après avoir embarqué à Bizerte.

Le 6 juin, le général JUIN confie au général de LARMINAT le commandement d'un Corps de Poursuite, destiné à précipiter le retrait des Allemands d' Italie.

Le QG 75 dirige ce Corps de Poursuite, constitué de la 1re DFL, de la 3e DIA et de la 4e DMM,du 10 juin au 23 juillet 1944. Mon père est le chauffeur attitré du Lcl Thuaire .

(extrait de mon livre)

« A bord du bateau qui nous emporte vers l'Italie, toutes les armes sont représentées, et pas mal de nationalités aussi. Cette guerre, mondiale, comme l'avait annoncé le général de Gaulle, brasse les hommes et les cultures. Un régiment de « sénégalais » embarque, le BM12. Ils viennent du Tchad et ont fait cinquante jours de marche pour atteindre la côte tunisienne. Beaucoup d'Américains à bord, qui montent relever les troupes d'Italie, ainsi que quelques Anglais, Canadiens et Australiens. »

Parcourez les chemins de Toscane, dans la poussière ou dans la boue, méfiez-vous des embuscades et des routes minées, mais... déjeunez aussi avec les Américains et vivez une journée inoubliable dans les rues de Sienne libérée ...

« Nous accostons à Naples au cœur d'une vibrante clameur que l'horizon du Vésuve rend plus grandiose encore. Les Américains sont entrés dans Rome hier, grâce aux voies ouvertes par les divisions françaises qui n'y seront pourtant pas invitées. Sur le quai, les Napolitains nous accueillent en libérateurs : « Tedeschi escapati, escapati, lontano… » nous crient-ils en riant, « Eviva Francia ! »

Mais cet événement n'est pas le seul à déchaîner la liesse. Depuis quelques heures, nous savons que les Alliés ont débarqué en Normandie. Pour nous, cette nouvelle est à la fois comme une fin et un commencement. Comme un jouet trop beau que l'on n'ose pas toucher. »

(…) « Durant les prochaines semaines, les Français ont pour mission de repousser l'Armée allemande au-delà de Florence. Le général de Larminat, à la tête du Corps de Poursuite, a pour responsabilité de coordonner les actions de deux divisions françaises et de mettre à leur disposition tous les moyens nécessaires. ».